Les premières nouvelles datent des années 60, le temps de la jeunesse et des études. L’auteur a entre 15 et 25 ans.
L’une des premières, de la période « Les Errances de Saumebodie » s’intitule: « Sine Nomine ». Dans cette nouvelle, deux personnes se rencontrent, Elle et Lui, Elles ou Eux.
Deux êtres humains, en relation, dialoguent avec leur corps mais leurs paroles sont fragiles, difficiles. Comment le dialogue est-il possible quand on n’a que l’extérieur des choses qui parvient à la conscience?
« Je suis JE, je ne puis m’empêcher de penser en JE parfois en NOUS mais c’est plus rare… »
Cette nouvelle est peut-être le point de départ invisible de la « Peste des Mots » (pièce en 2 actes années 60).
Puis vient une période (Morvale-Morval) où sur la base d’un texte écrit dans les années 60, Rochat de la Corne écrit un long texte sous forme d’essai, Morval.
La liste des nouvelles est assez importante. Quelques exemples vont être présentés dans ce site.
De très courtes pièces, comme le recueil du Polar Homérique, édité dans une édition de luxe par Le Môtier, Romainmôtier en 2008.
D’autres textes sont nommés « essais » car ils sont tout à fait librement construits et ne correspondent pas nécessairement au genre Roman.
Morval-Morvale par exemple (années 70-80)
Ces textes écrits dans les années 70 ont été repris dans les années 80 bien que l’essentiel date de la précédente décennie.
Morval/Morvale (150/200 pages) est écrit dans un temps estudiantin, en France, avec des références précises vécues dans les années 60, années de bouleversements qui marquèrent profondément l’auteur.
Morvale/Morval date du temps des débuts d’une profession exercée, soit le journalisme sous plusieurs noms (années 70).
Cette fragmentation nommée de la personnalité devait correspondre à un vœu intérieur : « Le trop de noms crée l’anonymat. »
Ces débuts furent chaotiques. Travail de six mois en usine (Morvale/Morval), voyages « au bout des nuits sombres de la Ville », alcool, discussions monosyllabiques aux tables des bistrots des quartiers chauds, avec les rejetés de la vie, des jours rythmés par des horaires cadencés de travail. Les trans, les traves, les raves, les blazes… le monde de la nuit.
Les traces laissées sur ces chemins sont le fait de plusieurs noms avec une parenté existante mais un peu plus vague. Rochat de la Corne par exemple est le nom de la grand-mère maternelle de l’auteur. Nous eussions eu une façon généalogique matriarcale que ce serait devenu son nom officiel!
D’autres nouvelles et autres textes sont à considérer sous ce chapitre.
Saumebodie mère et fille (00-10)
Dans la période « Saumebodie mère et fille », CFB écrit une trentaine de nouvelles sortes d’écrits en provenance de failles découvertes à la lecture des « Métamorphoses » d’Ovide et des « Hymnes » d’Homère. Lecture d’une métamorphose, par exemple celle de Daphné et tout à coup dans le silence de la lecture au détour d’une phrase d’Ovide, dans une sorte de faille inscrite dans le texte, vient une histoire analogue qui se passe à New York à Vienne ou à Paris. Ces textes sont rigoureusement exacts sur le plan topologique et les noms des rues, la vision des façades des maisons et des fontaines sont décrites. Sur cette description sourd une eau profonde, venue d’une histoire d’Ovide jaillie de la faille d’un texte lu.
Une de ces nouvelles a été traduite en allemand par le Dr. Elisabeth Zorman. (DB/avril 13)